19. ONZE BRUXELLES (roman, 2023)

Un mot de l’auteur sur la saga Valentin DULLAC

Onze Bruxelles est le deuxième tome d’une saga qui compte déjà 4 romans écrits et 2 publiés. Chaque livre se lit séparément et narre des aventures qui se situent dans des décors et des époques contrastés. Les gabarits et les tonalités différent aussi. Juste équilibre, ai-je essayé, entre le plaisir de revoir des personnages, de suivre leurs évolutions, leurs destinées, et celui d’un renouvellement. Si Onze Bruxelles se déroule en 1918, la première salve (parue au Cri en 2012 mais rééditée par Samsa en juin 2024), L’Oeuvre de Caïn, est située en 1925 (avec des retours dans les années 1912-1914) : https://philipperemywilkin.com/livres/11-loeuvre-de-cain/ Les tomes 3 et 4 (à paraître) nous conduiront en Belgique, dans les années 1930 ; en Grande-Bretagne, en 1919 (avec des sauts dans le passé et… le futur).

Présentation de l’éditeur (4e de couverture)

« Onze Bruxelles. Notre Brussel. Son objectif. Sa mission et autre chose. Beaucoup d’autres choses. Valentin Dullac fonce. Chevauchant sa mobylette. A travers les champs et les vallons du Pajottenland. »

Pourquoi le jeune protégé du roi Albert Ier, a-t-il quitté le front pour gagner une capitale belge en pleine tourmente en ce mois de novembre 1918 ? Pourquoi se précipite-t-il vers le chaos généré par les réfugiés belges et français, les troupes d’occupation en retraite, la grippe espagnole et la révolution qui embrase l’Allemagne ? L’attendent bien des aventures et bien des rencontres, avec des phares du temps, d’Adolphe Max ou Émile Francqui à Hugo Freund ou Carl Einstein. La vie et la mort s’entrechoquent avec ivresse, les amitiés se tendent au-delà de la frontière des camps.

Dans une fiction alerte et intense, aux résonances contemporaines (pandémie, émigration, guerre en Ukraine, rapports Flandre/Belgique), où la reconstitution minutieuse n’entrave jamais la galopade folle du héros, Philippe Remy-Wilkin déploie une page historique et des interrogations méconnues. Quand et comment Bruxelles a-t-elle été vraiment libérée ? Quels rôles ont joué instances et personnalités à l’heure des choix ? Peut-on risquer un coup d’Etat pour imposer la démocratie ?

Au cœur des moments de bascule qui vont fonder l’avenir d’un pays, Bruxelles/Brussel apparaît soudain comme le centre du monde et de tous les possibles, sociétaux ou individuels.   

Pour en savoir davantage sur le livre (extraits, etc.) ou le commander en ligne

https://www.samsa.be/livre/onze-bruxelles

Sorties du livre

Le samedi 6 avril 24, de 16h à 18h, séance de signatures sur le stand des éditions SAMSA, dans le cadre de la FOIRE DU LIVRE DE BRUXELLES, en compagnie de ma collègue et amie Nathalie Stalmans :
https://www.facebook.com/reel/1349592505700921/?s=single_unit&__cft__[0]=AZWpJU0FTxHCh9mt6OKN-yAML5t2O9LP1wXPlZ2GG1JNNAzG_J23_hmAs4HvOjcUsvKn-p6HRzS3Ple6kbLU0LPu10z-H1fsPWhbdyqG0JuzXCGrdmGkxAgVzoJouoYp4uLdFeNUjXo6RM0O0eoQ7leNLNLmCEucrYRwUe5H-1WmKtAMChkWNhJI45lxY5_rrBU&__tn__=H-R

Le samedi 3 février 2024, de 17h à 18h, dédicaces sur le stand de CHANTELIVRE, au salon TOURNAI LA PAGE.

Le samedi 23 décembre, 23, de 15h à 16h, à Uccle, à la Maison des Arts et dans le cadre de l’organisation LET’S ART IN UCCLE, les autrices Kate Milie et Nathalie Stalmans dialoguent avec l’auteur autour du roman historique « qui nous précipite dans la tourmente des derniers jours de la guerre 14-18. » Ensuite, dédicaces et présence jusqu’à 18h. Quel magnifique souvenir de par la grâce de modératrices talenteuses et d’un public nombreux et dynamique !

Le samedi 25 novembre 2023, entre 16h30 et 18h30, à Tournai, dédicaces dans la librairie LA PROCURE. Bel accueil, belles rencontres ! Souvenirs :

PS Tristesse ! Le baptème, qui allait se faire en juin 23 dans un cadre prestigieux (CHAPITRE XII, en face des Etangs d’XL) a été définitivement annulé suite à la mort de l’organisatrice Monique TOUSSAINT, une si grande dame. On reporte avec la même équipe.

ON EN PARLE…

Bernard VISSCHER (auteur), 6 mars 2024, sur Facebook, partage la page du livre avec une note de lecture, et divers commentaires : « Une lecture qui m’a réjoui et intéressé (…) Vous aimez les romans historiques ? Et l’histoire de Belgique ? Alors, vous apprécierez avec beaucoup de curiosité Onze Bruxelles, de Philippe Remy-Wilkin, auteur de nombreux récits et de romans. Cela se passe en 1918, dans la déroute de fin de guerre. Un ami du roi Albert est le fil conducteur du roman mais, en bas de pages, vous aurez de nombreuses et précises explications historiques. C’est donc dans un contexte très réel que cavale l’aventure, au rythme de la débandade, des drames absurdes et des vengeances. Et, dans ces moments politiques et sociaux difficiles, on redécouvre le vrai rôle d’un roi… »

Patrick DEVAUX (auteur, président de l’AREAW), 24 février 2024, dans la revue REFLETS et sur le site de l’AREAW : « La petite histoire mêlée à la Grande amène Valentin à Bruxelles en novembre 1918 quand le 9 novembre le Chancelier du Reich Max de Bade annonce l’abdication de Guillaume II, l’empereur d’Allemagne tandis que Bruxelles est bousculée par les évènements ; « La population bruxelloise ne comprend pas, mais pressent. Tout bascule. Des soldats jettent leurs cocardes aux couleurs allemandes en direction des badauds qui exultent « Vive la Belgique ! Vive la France ! La Grand Place est atteinte. Un symbole. Le trésor architectural a résisté à quatre années d’Occupation et offre à la foule compacte l’image d’une Belgique éternelle ». La République est proclamée ! Après l’enfer des tranchées, Valentin est ébahi. Dans ce roman qui pourrait être un récit ou une chronique historique Philippe Remy-Wilkin se sert d’un style proche du journalisme historique, celui-ci étant entrecoupé de dialogues brefs motivant l’action. Valentin Dullac, traducteur et émissaire du Roi se trouvera en pleine révolte populaire et syndicale. Le changement de décor, voire d’époque est brutal : « les journaux qui ont collaboré doivent à présent louer les mérites du Roi Albert, de l’armée belge, du courage patriotique. Et, à l’inverse, il faudra condamner les activistes flamingants… ». Avec Valentin s’affichant contre la lutte des classes, on comprend les enjeux de l’époque : « Je n’appartiens pas à votre camp, Volckaert, ni à celui de Freund et Einstein. Je ne veux pas d’une république socialiste belge. Du moins selon les normes soviétiques » On comprend bien l’intrigue. Il s’agit de « libérer une ville libérée » avec le Roi Albert qui, au plus vite, doit marcher vers la capitale. Onze Bruxelles. Notre Brussel va-t-elle vaciller ou deviendra-t-elle le moteur de l’équilibre tandis que, déjà alors, les tensions linguistiques divisent la nation ? Les Bruxellois vont ramener leurs héros d’Allemagne : Adolphe Max a passé 4 longues années en déportation. Camille Lemonnier deux. Le chiffre onze s’avèrera doublement important : après 11 jours depuis le 11 novembre, entre explosions avec de nombreuses victimes et autres pillages, avec le retour d’Albert, Roi des Belges, s’active une traditionnelle et ancestrale « Joyeuse Entrée » : « Toutes les composantes d’une société feignent- elles pour un temps l’amour universel, l’égalité et la foi en l’avenir ? » Qui sait ? « Les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse » Cette dernière citation, pas dans le roman, est d’Albert Einstein mais correspond bien, je crois, à la finalité historique des évènements relatés et mis en scène par Philippe dans ce roman intelligent et presque didactique.

LES AMIS DE TOURNAI, face au BEFFROI ô fameux, présentent le livre (et Les soeurs noires aussi) aux touristes et passants, depuis janvier 2024 :

LE MATIN D’ALGERIE, un très élogieux article de l’écrivain Kamel Bencheik, 19 Janvier 24 :

Extraits : « Philippe Remy-Wilkin nous fait toucher du doigt (…) l’histoire de sa ville natale. (…) Récit amplifié par une écriture magistrale (…) la dimension historique autour d’une ville d’exception (…) La grande générosité  de Philippe Remy-Wilkin, c’est de raconter l’histoire de cet intervalle, qui a légué un héritage essentiel, avec virtuosité et ingéniosité. (…) »

TOURNAI LA PAGE, Joëlle Béké, interview où je parle du salon, de mon rôle de parrain, du livre ONZE BXL, etc. :

Pierre Coulon (musicien, inventeur), 20 janvier 24 : « Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir ! Passionnant jusqu’au bout et en même temps très instructif. On devrait le programmer dans les écoles et les unifs. »

COCORICO ! LES CHRONIQUES D’OSCAR NESS (blog littéraire de Vanessa VESCHINKY), fin décembre 2023, dans leurs bilans de l’année 2023, sortent 2 duos gagnants dans 5 catégories, et ONZE BRUXELLES est retenu avec Vous qui entrez à Montechiarro (Vincent Engel) dans la catégorie « Romans historiques ».

BOUCHE A OREILLE, dimanche 10 décembre 2023, émission radiophonique depuis la Grande-Bretagne à destination des francophones. Une longue et belle interview par Pierre KONE (20 minutes à partir de 22’27 ») dans LE GRAND FORMAT, où ma voix, très audible, est victime d’une légère distorsion. Il suffit de cliquer sur un lien de cette page :

Bouche à Oreille: spotlight on Belgian author Philippe Rémy-Wilkin

Pierre KONE (journaliste culturel en France et Angleterre), dans l’intro de la présentation radiophonique ci-dessus, mail du 22/11/23 :

« Phil RW, rhapsode et arpenteur

Au temps effrité, sans relâche, il offre son chant. Et à l’accent du temps, sa certitude. 

Au lavis de l’oubli, sans relâche, il Ensor la mémoire. 

Au cœur de l’oubli, il cartographie villes et hontes.

Aux cendres de l’oubli, sans relâche, il  tisonne la rédemption. 

A la nuit de l’humain, sans relâche, il exhume l’infamie. 

Au clair-obscur de l’Histoire, sans relâche, il éclaire des histoires à hauteur d’Homme. 

Pour tout labeur, sans relâche, il laboure les âmes. 

Il ? C’est Philippe Rémy-Wilkin (Phil RW) »

Carole ANDRE (autrice, responsable culturelle), dans un mail du 16/10/23 : « J’ai enfin lu ton très passionnant récit sur les événements survenus à Bruxelles en novembre 1918. Ta recherche documentaire est remarquable et m’a permis de prendre connaissance de faits capitaux qui ont vraiment changé notre destin, et celui de l’Allemagne, hélas. C’était, comme d’habitude, fort bien écrit, avec de l’humour, un grand sens critique et des portraits vraiment remarquables d’hommes célèbres par leur nom et pourtant méconnus. Toutes mes félicitations pour ce beau travail d’historien et de romancier ! »

Françoise LISON-LEROY, L’AVENIR/Tournai, 15 septembre 23. Un tiers de page du journal pour ce bel article, qui met le récit en perspective (cf 1er tome d’une saga). Extraits : « (…) dès les premières pages, le lecteur (…) est invité à entrer dans une saga énergique, efficace, qui cavale entre chaos et liens amicaux, entre campagne et centre urbain, en cette fin de guerre (…) La libération de Bruxelles (…) est-elle le cheval de bataille d’un vaste damier littéraire ? (…) »

Michel PAQUOT, L’AVENIR/Namur, 29 août 23. Le roman est intégré dans les coups de coeur du journal et décroche 3 étoiles. Une notation agrémentée d’un descriptif avisé (« de précieux éléments historiques sur cette période assez peu connue », « ouvrant de nouvelles perspectives ») dans l’une des 3 pages/épisodes du feuilleton Lis, c’est du Belge. Rentrée littéraire.

Vincent ENGEL (auteur, éditeur), août 2023, partageant l’article de Vanessa VSK sur le roman, commente : «Quand deux amis se rencontrent, cela donne une chronique forte, subtile et originale, sur un roman puissant, singulier et étonnamment sobre. »

Vanessa VSK, LES CHRONIQUES D’OSCAR NESS, 21 août 23. Une évocation très orginale et émouvante ! Que je retranscris intégralement.

“L’île perdue me fait mal et me répète que les peuples qui ne connaissent pas à fond leur histoire tombent facilement entre les mains d’escrocs, de faux prophètes, et commettent de nouveau les mêmes erreurs” (Luis Sepulveda).

Dans cette chronique, le héros écrit une lettre à son créateur, Philippe Remy-Wilkin.

« Cher Philippe,

Tu as fait de moi un être d’encre et de papier. Je suis ton double sans doute idéalisé : certainement plus beau, plus courageux, plus fort, plus romantique que toi. Tu me pardonneras mon impertinence. À défaut, il te suffira de me jeter au feu. Un héros de fiction n’est pas un phénix, il ne renaît pas de ses cendres. Valentin Dullac n’en reste pas moins un héros.

En novembre 1918, mon ami le roi Albert m’a envoyé à Bruxelles – Onze Bruxelles – pour une mission : rencontrer les hommes qui participeront à la reconstruction de notre pays après la guerre. À l’époque, l’héroïsme ne consistait pas à donner un avis non-fondé à propos d’un sujet non-fondamental sur une plateforme non-fédératrice en quête perpétuelle de boucs-émissaires.

J’ai chevauché ma mobylette sans réfléchir. J’ai accompli le destin historico-romanesque que tu as façonné. Je te dois la vie. Je te dois la vie et la crise existentielle traversée aujourd’hui : pourquoi suis-je ? Un héros créé de toutes pièces s’est-il déjà posé cette question ? Je dois être un héros HP/HPI, c’est très tendance. Je suis dans la vibe. Toujours est-il que la question me hante. Quelles sont les attentes du père à l’égard du fils ? Quelles sont les intentions de l’homme de lettres à travers son double de papier ?

Avec Onze Bruxelles, tu me plonges dans l’histoire méconnue de notre si belle capitale. Je devine, à travers mes aventures, ton amour inconditionnel pour cette Bruxelles multiculturelle, multilingue, populaire, intellectuelle. Onze Bruxelles/notre Brussel  est dans la tourmente en 1918. Tu lui as offert ma vie en soutien. Aux yeux des lecteurs, tu en as fait aussi une héroïne fragile et digne. Invaincue finalement.

Tu as reçu le don d’écrire la beauté et le courage. Pourquoi m’as-tu donné un rôle dans ton œuvre ? Tu t’effaces au profit d’un gamin qui porte sur son actualité un regard intransigeant. La Mort m’a fait les yeux doux, elle a frôlé ma peau de ses doigts frêles. Elle a fini par jeter son dévolu sur d’autres. Plus vieux, plus jeunes. Connus, inconnus. Amis, ennemis. Allemands ou pas. Ton héros de papier a eu peur. Comme les lecteurs qui se sont attachés à moi. Parce que tu as fait de moi un homme comme tous les autres. Un homme fragile au milieu d’un champ de bataille. Pas un homme agile sur un plan de travail.

À travers mon histoire, je dénonce ouvertement ce que tu énonces timidement du bout de la plume. Je rappelle que les Belges ont été ces réfugiés qu’on montre du doigt aujourd’hui. Je rappelle qu’on a dû fuir. Je rappelle qu’on a dû demander de l’aide. Je rappelle qu’on a eu peur. Je rappelle qu’on a eu faim. Je rappelle qu’on a été de l’autre côté de la barrière : du côté des opprimés, des étrangers. Je rappelle que toutes les démocraties sont vacillantes et qu’il suffit… À travers mon histoire, je rappelle que l’Histoire bégaie.

En fait, tu rappelles cela. Et peut-être que le héros, ce n’est pas moi.

Peut-être que le héros ne porte pas de cap mais une simple plume.

Tu m’as donné la vie. Une vie d’encre et de papier. Pour épargner de l’oubli ces fragments d’histoire. Pour éviter que l’histoire ne se répète. Pour sauver l’humanité. Pour sauver l’humanité, ne pas sacrifier le fils mais lui offrir la vie éternelle. D’encre et de papier.

Voilà pourquoi je suis. »

Valentin Dullac,

Voir ce blog d’excellente facture :

Denis BILLAMBOZ (blogueur littéraire français), MES IMPRESSIONS DE LECTURE ou CRITIQUES LIBRES. 1er août 23. Extraits :  » (…) C’est cette course effrénée, toutes les péripéties qui agitent le milieu politique, les velléités de révolution, les émeutes populaires, …, que raconte l’auteur. Tout un ensemble de faits plus ou moins importants qui ont décidé du sort de la Belgique et un peu celui de l’Allemagne et de l’Europe. (…) Des faits que beaucoup ont oubliés (…) Merci à l’auteur d’avoir remis les pendules à l’heure et d’avoir comblé certaines lacunes dont les miennes. » Article complet, voir : http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2023/08/11/onze-bruxelles-philippe-remy-wilkin/ OU https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/66452 (en commentaire de la recension d’Eric Allard).

Vanessa VSK (blogueuse littéraire), CHRONIQUES D’OSCAR NESS, 22/7/23 : « Pas de prix, pas de palmarès, juste une première série de coups de coeur d’Oscar Ness pour votre été : « Entre le paradis et l’enfer » de Jack Jakoli ;  » Norma, roman » de Daniel Charneux, écrivain ; « Onze Bruxelles » de Philippe Remy-Wilkin ; « Vous qui entrez à Montechiarro » de Vincent Engel ; « Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant  » de Pascale Seys ; « Reste » d’Adeline Dieudonné ; « Le meurtre du Docteur Vanloo » de Armel Job . #jelisdubeaujelisdubelge  »

Eric ALLARD (auteur, chroniqueur littéraire), 13 juillet 23, dans LES BELLES PHRASES. Extraits : « (…) on est au cœur du Bruxelles de cette période aussi dramatique que gorgée d’espoir, par l’intermédiaire de Valentin Dullac, jeune homme courageux et loyal, modéré et lucide, attaché à personne du Roi comme au devenir de son pays. Un personnage romanesque, presque d’une autre époque, et qui veut devenir « le meilleur romancier possible ». (…) L’action nous conduira jusqu’au discours hardi et habile, dit de Lophem, du roi Albert, le 22 novembre, comprenant des avancées sociales et des innovations politiques, prenant certes des libertés avec la constitution mais dans le but de « cimenter l’union nationale » .(…) Les nombreux personnages croisés par Valentin, qu’ils soient des notables ou des inconnus, sont croqués, individualisés par deux ou trois particularités physiques qui leur donnent une présence au-delà de ce qu’ils font ou disent. (…) Un ouvrage remarquable, atypique de Philippe Remy-Wilkin qui dans le même temps où il nous documente sur un pan peu connu, peu rapporté, de la Première Guerre mondiale nous fait ressentir, entendre, humer, presque toucher, la capitale belge au sortir d’une période cruciale de son histoire, de notre histoire. » Voir l’article complet :

Guy DELHASSE (chroniqueur littéraire), 5 juillet 23, dans un mail : « En 2024, il y aura un numéro des Littérantes qui présentera ton roman Onze Bruxelles (…) tu es allé dénicher un pan de l’histoire bien méconnu. Il est facile à la conduite et coule de source. Ce numéro sera publié dans le courant du
mois de janvier prochain. »

Joëlle BEKE (guide) 26 juin, dans un mail : « (…) j’ai lu ce que JP Legrand a écrit de Onze Bruxelles… (…) les références du bas de pages disparaissent finalement assez vite. (…) Comme JP Legrand, j’ai été emportée par les évènements…moins connus de notre Histoire. (…) Dis-moi, Valentin… c’est James Bond ? Personne ne lui résiste… (…) Instructif… (…) j’ai apprécié l’intrigue et surtout de me plonger dans l’Histoire… (…). »

LES BELLES PHRASES, Jean-François FOULON, 12 juin 23. Extraits : « C’est un bel ouvrage (…) à mi-chemin entre l’Histoire (la grande) et le récit littéraire. Un roman historique ? Non (…) Ici, le narrateur va plus loin, il expose des faits historiques et nous fait réfléchir sur le devenir de la Belgique à la fin de la guerre 14-18. C’était la fin d’un monde et le début d’un autre. Mais à quoi allait-il ressembler ? Royauté ou République ? Révolution (sur le modèle russe de 1917) ou conservatisme ? Suffrage universel ou pas ? Et comment concilier les patrons et les ouvriers, les socialistes et les chrétiens ? (…) Mais ce n’est pas non plus un livre d’histoire, c’est avant tout un roman. Le lecteur suit le héros, un jeune soldat, chargé d’une mission par le roi Albert, resté sur le front de l’Yser : aller à Bruxelles et faire un compte-rendu des forces en présence. Autrement dit, préparer l’avenir, voir ce qui sera possible et ce qui ne le sera pas. Le lecteur (…) découvre la réalité complexe de notre pays. (…) des personnages illustres, que nous connaissons tous de nom, sans toujours nous rappeler ce qu’ils ont fait exactement. Adolphe Max, d’abord, le bourgmestre de Bruxelles en 1914, qui opte pour une résistance pacifique et tente de maintenir tant bien que mal les conditions de vie des habitants. (…) Une autre personnalité intéressante, c’est celle d’Emile Francqui, l’homme du Comité de Secours et d’Alimentation, qui, dès 1914, comme président de la Société générale, a apporté le soutien de celle-ci à la population au bord de la famine. (…) le héros croise le chemin de l’Allemand Hugo Freund, le « médecin rouge », qui, devant le Palais de Justice, demande à tous d’arrêter les combats et de proclamer la République. « Belges et Allemands, nous ne sommes plus des ennemis ! Nos officiers sont désarmés, l’état-major se soumet au Soldatenrat ! Nous devons tous collaborer. (…) Votre ville est libérée. » (Op. cit. p. 37) (…) Tout peut basculer d’un moment à l’autre, car la situation est chaotique et explosive. Des milliers de réfugiés fuyant les combats sont venus grossir la population bruxelloise. A cela il faut ajouter les soldats allemands en déroute qui se replient en pagaille. (…) se battent entre eux (…) Dans le chaos, il y a des pillages. Et puis certains pensent à se venger des collaborateurs (…) Après ce contexte historique, très bien rendu dans le livre, habilement incorporé au roman, venons-en à l’aspect littéraire. Le héros est seul pour remplir sa mission, et les aventures auxquelles il est confronté le font ressembler à un héros picaresque (… ) bougeant sans cesse, surmontant les dangers, arrivant toujours à ses fins. Il est certes envoyé en mission par le roi, mais cela ne l’empêche pas de penser également à ses propres affaires, ou plus exactement à celles de ses amis car il est d’abord généreux et serviable. (…) Cela lui permettra de se faire des amitiés dans les deux camps. Il recherche également ses parents, qui ont collaboré ouvertement avec l’ennemi. En arrière-plan, on trouve la pandémie de la grippe espagnole, ce qui renvoie inévitablement le lecteur à la récente épidémie de Covid-19. Les rapports entre la Flandre et la Belgique (sujet ô combien contemporain) sont eux aussi évoqués. Le discours final du roi Albert, qui impose le suffrage universel (pour les hommes) vient mettre un terme à toutes les incertitudes politiques et clôture cette période troublée. Pour faciliter la compréhension, le texte alterne entre le récit proprement dit (la visite de Dullac à Bruxelles) et des explications historiques en italiques. Des notes en bas de page donnent également des indications sur les lieux et les bâtiments cités.  Onze Bruxelles. Le « onze » ne renvoie pas à l’adjectif numéral, mais à l’adjectif possessif néerlandophone. Onze Bruxelles / Notre Brussel, autrement dit le Bruxelles de tous les Belges, néerlandophones et francophones, libéraux et socialistes, patrons et ouvriers. Un Bruxelles éternel. » Voir article complet : https://lesbellesphrases264473161.wordpress.com/2023/06/12/onze-bruxelles-de-philippe-remy-wilkin-samsa-une-lecture-de-jean-francois-foulon/

LE CARNET, 6 juin 23, Michel TORREKENS. Extraits : « (…) Philippe Remy-Wilkin nous fait découvrir Bruxelles à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Onze Bruxelles, aux éditions Samsa avec lesquelles il a déjà publié plusieurs ouvrages. Et pas n’importe quelle Bruxelles ! Il saisit la capitale belge durant quelques jours du mois de novembre 1918, neuf journées pour être précis durant lesquelles l’occupant allemand a compris que la défaite est actée et prépare son départ. À l’image de la photo de couverture, il s’agit d’une période trouble, entre nuit et brouillard, craintes et espoirs, ombres et lumières. Sur le plan narratif, Philippe Remy-Wilkin propose un double récit : d’abord, celui qui constitue la trame principale dans le sillage de son personnage, Valentin Dullac, qui a connu le légendaire Roi Albert dans les tranchées et qui a été mandaté par ce dernier pour approcher les diverses autorités de la capitale ; ensuite celui d’une sorte de voix off, en italiques, qui resitue le contexte historique (…) L’essentiel reste la destinée de son personnage principal, Valentin Dullac, personnage déjà rencontré dans L’œuvre de Caïn (2012, Le Cri éditions) et qui sert de fil rouge à une saga qui tiendra sur quatre tomes. Novembre 1918 représente un tournant, marqué par des heures tourmentées d’un point de vue politique et militaire, mais également dans la vie intime de chacun et chacune. C’est ainsi que Valentin Dullac, alors qu’il essaie de circonscrire avec précision les forces en présence pour éviter des exactions et un bain de sang final inutile, tente également de retrouver la trace de ses parents, les Dullac de Sainte-Marie, dont le rôle pendant le conflit n’a pas été d’une grande clarté. Ces neuf journées de novembre 1918 sont autant de pages méconnues de l’Histoire belge, mais aussi allemande, que l’auteur nous restitue ici avec sa verve habituelle. (…) Dans le cadre de sa mission, Valentin rencontre des personnalités dont le nom résonne encore dans la topographie bruxelloise d’aujourd’hui (…) c’est un véritable cri du cœur que Philippe Remy-Wilkin exprime à l’égard de Bruxelles tourmentée, Bruxelles libérée, à travers la ritournelle « Onze Bruxelles. Notre Brussel. Son objectif. Sa mission et autre chose. Beaucoup d’autres choses. » ; « Onze Bruxelles. Notre Brussel. Celui de tous, néerlandophones et francophones, pauvres et riches, croyants et non croyants. Onze Bruxelles ! » ; « Onze Bruxelles. Notre Brussel. Ici. Maintenant. Et pour toujours. » Voir article complet : https://le-carnet-et-les-instants.net/2023/06/06/remy-wilkin-onze-bruxelles/

Nathalie STALMANS (écrivaine, historienne, enseignante), 31 mai 23, dans un mail : « J’ai terminé Onze Bruxelles, un grand bravo ! Il faut de l’audace pour plonger dans ce genre de chaos… Une audace dont tu avais déjà fait preuve dans La dame Blanche… Les fins de guerre, un moment de prédilection ? »

LES BELLES PHRASES, 28 mai 2023, Jean-Pierre LEGRAND. Extraits :  » (…) Au premier abord, j’ai été un peu troublé par les notes de bas de page (…) Mais très vite j’ai été emporté par cet épisode de la libération de Bruxelles dont je ne connaissais que quelques bribes et que l’auteur met magistralement en lumière. (…) On y retrouve l’actualisation de tout ce qu’il aime : le souffle de l’Histoire et cette capacité de quelques hommes de bonne volonté à se mouvoir à contrecourant des haines, à transcender la massivité des faits par leur humanisme confiant. (…) Le sulfureux mais nécessaire « coup de Loppem » et le discours fameux du 22 novembre 1918 repris en apothéose du roman m’ont toujours paru étinceler de cette clairvoyance délicatement cynique chère à Lampedusa : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change ». On referme ce livre trop court avec un petit regret : celui de quitter un personnage attachant, au riche potentiel humain mais dont l’épaisseur ne s’est pas totalement révélée, tant, lui comme nous, sommes pris par le flux de l’Histoire en marche. On peut cependant rassurer les heureux lecteurs de ce premier volume : trois autres vont suivre où nous aurons le bonheur de retrouver et mieux connaître Valentin. » Voir article complet :

Vincent ENGEL (auteur), en mai 2023 : « Face à une telle masse de détails, d’anecdotes, de faits majeurs et mineurs, on a deux options : développer au maximum le romanesque et les anecdotes ; chercher la moelle en se focalisant sur la vision, par définition subjective et étroite, d’un individu. Onze Bruxelles suit cette deuxième voie et je trouve le roman très réussi. »

BRUXELLES CULTURE, magazine mensuel en ligne distribué à 8000 abonnés. Dans le numéro de juin, Kate MILLIE est enthousiasmée par un « livre superbement écrit et bien troublant » (mail du 3 mai) et offre un article de 2 pages :

« RENCONTRE : PHILIPPE REMY WILKIN.

Les romans consacrés à la Première Guerre mondiale évoquant les premiers coups de canon de l’été 1914, les
combats sanglants, l’ensevelissement dans les tranchées ne manquent pas. Avec Onze Bruxelles, Philippe RemyWilkin nous offre un livre différent, original et troublant. L’auteur a choisi de se pencher sur le chaos des derniers jours du conflit et nous entraîne dans la capitale belge au bord du gouffre.

KM : Pourquoi avoir choisi cette intense plongée dans le tumultueux mois de novembre 1918 ?
RW : Il faut d’abord situer le contexte de ce livre par rapport à un ensemble romanesque et par rapport à mon travail d’auteur. Je
me suis donné jadis les moyens d’écrire beaucoup, tous les jours, de 7h à 15h. Comme je ne voulais pas trop publier, j’en suis venu à vivre dans l’actualité avec un certain type de livres tout en mettant en cave des romans centrés autour d’un personnage fétiche, Valentin Dullac, né en 1890. Je réfléchissais à la manière dont j’allais lancer la série quand j’ai visité une exposition au musée BELvue et découvert à quel point le mois de novembre 1918 avait été extraordinaire en Belgique, dans la capitale. A quel point notre Histoire aurait pu basculer. A quel point notre Histoire, méconnue, cache aussi, à côté du glauque et du sombre, de vrais héros. Or j’avais fait de mon Valentin, précédemment, un ami du roi Albert et de la reine Elisabeth. Je me suis dit qu’il serait judicieux de l’utiliser pour animer des tableaux historiques percutants, offrir mon obole au combat mémoriel, faire réfléchir en ces temps maussades sur des modèles de résistance, d’action. Rappeler que la lumière se faufile toujours à travers les ténèbres.

KM : Qui est donc Valentin Dullac, ce jeune protégé d’Albert Ier chevauchant sa mobylette et quittant
le front pour la capitale à toute allure ?

RW : Valentin Dullac est un personnage né au tout début de ma carrière, un peu par hasard, et aussitôt remisé dans le tiroir des projets inaboutis. Il n’a cessé de me hanter, de demander à vivre, et j’ai fini par céder. A côté d’une vie en écriture officielle (j’ai déjà publié 19 ouvrages), je lui ai consacré des années de travail, lui construisant une vie entière, un destin. J’en ai fait une sorte de double idéalisé. L’homme que j’aurais bien aimé être. Contrairement à moi, il est grand, dandy, voyageur infatigable, etc. Ce n’est pas un homme invincible ou parfait mais il cumule beaucoup de qualités et s’évertue à oser, à tenter d’améliorer les choses partout où il passe. Mais il n’est pas que romantique ou idéaliste, il peut être très pragmatique ou réaliste. Comme je lui avais déjà fait vivre des aventures très romanesques (3 autres tomes, épais, sont programmés chez Samsa, la maison d’édition de Christian Lutz), j’ai choisi cette fois un traitement minimaliste (100 pages). Vincent Engel, que je considère comme le grand concepteur romanesque de notre microcosme, m’a transmis des propos très éclairants et rassurants : « Face à une telle masse de
détails, d’anecdotes, de faits majeurs et mineurs, on a deux options : développer au maximum le romanesque et les anecdotes ; chercher la moelle en se focalisant sur la vision, par définition subjective et étroite, d’un individu. » J’ai choisi la deuxième option, qui m’a semblé un choix plus littéraire.

KM : Valentin en tant qu’héros qui se respecte est habité par une quête immense…
RW : Quant à la quête de Valentin lors de ce livre… Le roi Albert l’a envoyé en mission à Bruxelles, juste avant de lancer ses troupes à l’assaut, en pleine reconquête. Il doit à la fois jauger l’état du terrain (où en sont les occupants allemands, la population locale, etc.) mais aussi rencontrer une série de personnalités-phares qui ont un rôle à jouer pour préparer la victoire ou l’après-victoire. Mais le passé de Valentin s’accroche à ses basques, ses rapports troubles avec ses parents, la digestion de leurs choix.
Pourtant, mon choix d’auteur, à son propos, est de le voir se définir de chapitre en chapitre par la réaction face à une suite de situations inattendues, tendues, exceptionnelles. Qui s’attachera au personnage et voudra en savoir davantage trouvera sa soif étanchée par la suite de la saga.

KM : Un des angles d’approche de cet emblématique moment de l’Histoire est une re/découverte de
Bruxelles. Et une fois de plus, tu as choisi un titre interpellant…

RW : Je suis depuis toujours écartelé entre l’intimité/proximité et le grand large. J’ai consacré des livres à Colomb, Mahomet ou Gilgamesh, je gère des feuilletons sur les histoires de la musique ou du cinéma, etc. Mais je m’intéresse tout autant à notre Belgique, nos décors et nos histoires. J’écris des articles sur l’édition belge d’hier et d’aujourd’hui, j’inscris des récits de fiction à Tournai, à la Côte, dans les Hautes Fagnes ou à Bruxelles. Bruxelles, c’est mon identité. Multiple et paradoxale, hybride. Je n’aurai de cesse d’y revenir. Et de l’affirmer. Car une identité bien construite permet d’intégrer l’altérité, le monde. Ma fresque Dullac, en quatre tomes, fera office de mise en abyme : deux tomes nous feront voyager en Europe, deux autres dans nos espaces et récits belges. Déjà, mon titre, Onze Bruxelles, renvoie à la nature métissée de notre pays, de sa capitale, en associant des mots de nos deux langues. Ce sera répété dans le texte : « Onze Bruxelles, notre Brussel ! »

KM : Notre actualité est marquée par la récente crise sanitaire, la guerre en Ukraine, l’accueil de
réfugiés, le vacillement de nos démocraties… On sort de la lecture de Onze Bruxelles troublé…
Relire notre histoire, relier passé et présent (même si certaines comparaisons n’ont pas lieu d’être)
fut-il un déclencheur d’écriture ?

RW : Cette question me ravit, d’autant qu’elle explique pourquoi j’ai préféré entamer la publication du cycle de 4 livres par le dernier écrit. Je l’ai écrit rapidement, en totale immersion, durant l’été 2019, un peu moins d’un an avant le Covid, un peu moins de trois ans avant l’agression russe. Deux faits hors du commun, en effet, qui offrent un formidable second degré d’anticipation. Ou de rappel, car des phénomènes sont à l’œuvre dans l’Histoire, qui se répètent, devraient donc être analysés à partir des
expériences passées. En cours de rédaction, je pensais au phénomène des réfugiés, de l’émigration, etc. Je me disais qu’on avait beaucoup oublié à quel point des Belges, des Français avaient fui eux aussi, eu besoin de soutien, d’accueil, etc. J’étais passionné par la manière dont tout cela avait été géré jadis, il n’y a pas si longtemps. En cours de relecture, les convergences avec les catastrophes récentes m’ont infiniment troublé. Comme si j’avais été la proie des fameuses synchronicités jungiennes, percevant des choses avant qu’elles ne se produisent… Mais, je le disais supra, ce qui est a été et sera encore. Derrière le texte d’auteur, on devine un passionnant et haletant travail de recherches documentaires. Comment l’écrivain Philippe Remy-Wilkin s’y est-il pris pour assumer le délicat jeu d’équilibre entre écriture romanesque et mise en scène de faits historiques véridiques ? Oui, j’ai beaucoup étudié, en totale immersion dans cette période. En me soumettant au calendrier du temps et aux contenus passionnants qui s’esquissaient. Procédant ainsi à l’envers de ce que je faisais dans mes autres romans, où un synopsis, des caractères, des enjeux narratifs précédaient l’écriture. Ici, j’ai préparé méticuleusement les décors, les tableaux. Ensuite, j’ai élaboré la trame qui me permettrait de faufiler Valentin de manière réaliste, justifiée. Restait alors à définir pour chaque scène une interaction entre les événements et mon héros. J’ose croire qu’on sort du livre avec la sensation d’avoir vécu cette période intense comme un reportage de LCI. Oui, Valentin m’a servi de reporter qui tend son micro aux témoins, filme des fragments d’Histoire. Sauf que… C’est un militaire aussi, qui agit, réagit. Et un homme, qui n’hésite pas à faire un pas de côté par rapport à sa mission si son éthique l’interpelle. »

LE SOIR du 23 mars 2023. Un long article où Jean-Claude VANTROYEN s’enthousiasme pour tous les ingrédients du récit avant de regretter un traitement minimaliste. Je respecte son avis et comprends même son point de vue. C’est pourtant un choix très littéraire, la volonté de m’écarter de mon naturel très romanesque et de procéder par tableaux elliptiques. Je le convaincrai avec les roans suivant du cycle, qui sont déjà écrits et très très romensques. Voir son article : https://www.lesoir.be/502942/article/2023-03-23/onze-bruxelles-dans-lorage-de-novembre-1918. Extrait : « On connaît mal aujourd’hui les effets de la guerre 14-18 en Belgique (…) comment les Belges occupés, à Liège, Anvers, Bruxelles ont-ils vécu ces quatre ans ? Et comment, en novembre 1918, Bruxelles fut-elle libérée du joug allemand ? (…) Tout cela, Philippe Remy-Wilkin nous le raconte dans son dernier roman, Onze Bruxelles. Excellente idée. »