
LA 4e DE COUVERTURE
Jacques De Decker ! Figure phare des lettres belges durant plus de 50 ans, il a élevé la critique au niveau d’un art, soutenant les écrivains dans des préfaces, des présentations, des traductions, à la radio, à la télévision… JDD! Une institution, académisée. Mais un créateur méconnu. Et l’auteur de cet essai a été happé par une nécessité : démontrer à quel point JDD, au-delà de mille engagements, a bâti une oeuvre remarquable, écrivant de futurs classiques et des prototypes, loin des modes et des étiquettes, entre naturel et art horloger. Jusqu’à s’eriger en modele d’artiste/intellectuel? Jusqu’à livrer une incarnation idéale de la belgité ?
Pour Véronique Bergen, autrice de référence, le présent ouvrage vient à son heure : « Tout passeur peut caresser le rêve d’avoir, à son tour, son passeur. Un anti-Charon qui ramène les disparus sur la rive de la vie. Jacques De Decker, passeur d’exception, a trouvé le sien en la personne de Philippe Remy-Wilkin.»
LA VIE DU LIVRE…
. Juin 25. Dans son numéro mensuel, le magazine Wolvendael consacre un bel article (plus d’1/4 de page, avec les 3 couvs) aux 3 livres sortis en hommage à JDD, dont mon essai Edern, qui, dit la plume journalistique, « décortique l’abondante et remarquable oeuvre littéraire et théâtrale de cette grande figure uccoise, multilingue, avide de toutes les cultures et découvreur de talents ».
. Le SA 12 avril, entre 16h et 18h, baptême et présentation de mon essai Jacques De Decker, ou Son ordre dans la ronde, dans les studios Edern, à Uccle, dans le cadre d’un hommage à JDD. Michel Torrekens à la baguette de la modération. En deuxième partie : le « roman biographié » d’Yves Wellens. Ensuite, questions et dédicaces. Ma partie a duré 1h. Après sa présentation, longue et sophistiquée, du parcours de JDD, et avant quatre lectures d’extraits (par le comédien Christophe Jaccard, l’auteur/performer Julien-Paul Remy, Michel Torrekens et moi-même), un modérateur éblouissant de chaleur et de générosité m’a interviewé. Voici ses questions (mais les deux enregistrements, vocal et vidéo, doivent suivre) :
- Philippe, les mots ont leur importance et je voulais te demander le sens que toi, tu donnes, à cette expression « Son ordre dans la ronde » et on précisera au passage que le mot « ordre » est venu remplacer celui de « rôle » dans la version originale.
- Quels étaient tes objectifs en te lançant dans ce travail de critique, précis, rigoureux qui reparcourt, si tant est que cela soit possible, l’ensemble de l’œuvre de JDD, et l’analyse ?
- JDD accordait une grande importance à la forme d’une œuvre. Dans ton cas, tu as choisi d’aborder l’ensemble du travail polygraphe de notre auteur en 7 micro-thèses et 5 cercles concentriques. Qu’as-tu voulu signifier en procédant de la sorte ?
- Tu ouvres ton essai sur le 3e roman de JDD, Le ventre de la baleine, bousculant de la sorte l’ordre de son travail d’écriture et de ses publications. Outre que c’est un de ses livres les plus aboutis à tes yeux, pourquoi l’avoir ainsi mis en avant ? Quelles sont les qualités spécifiques de ce roman ?
- Pourquoi as-tu choisi comme extrait lu la rencontre entre les deux femmes d’Arille Cousin dans la chambre d’hôpital, un passage du Ventre de la baleine ?
- Autre dimension de son travail en prose : les nouvelles, et tu insistes sur leur importance, notamment Modèles réduits et surtout Suzanne à la pomme, texte où tu n’es pas loin de déceler un autoportrait déguisé. Son épouse, Claudia Ritter, t’a un jour confié que son époux cherchait à réaliser des prototypes, une thèse que tu reprends. Peux-tu nous en dire davantage à propos de cette notion de prototypes ?
- Ta 5e micro-thèse aborde JDD le polygraphe. Polygraphe, mais aussi omniprésent. On pouvait le croiser dans des salons, des colloques, des soirées littéraires ici et là, où souvent il était le chef d’orchestre. On a ainsi pu penser qu’il était partout. Et là aussi je cite un passage de ton livre (pp 169-170). Alors, était-il vraiment partout ? (Ou mieux encore, où était-il où l’on ne pouvait pas le croiser ?)
- Outre le fait que dans ta 6e micro-thèse, tu vois en JDD une incarnation des lettres belges, tu poursuis dans ta 7e micro-thèse en parlant à son propos d’une incarnation de la belgité, et pas belgitude, voire sa bruxellitude. Ce qui est l’occasion d’entendre un extrait puisé dans un livre hors norme, le Guide intime de JDD sur notre capitale. Tu vas jusqu’à le qualifier de « dernier des Belges ». Peux-tu t’en expliquer ?





Ci-dessus, souvenirs du happening JDD : pub ; ITW de l’auteur par Michel TORREKENS ; lecture de Julien-Paul REMY ; souper festif chez KOYZINA avec le modérateur MT, les ailes Jean-Pierre LEGRAND et Laure SEILLIER/WILKIN, Françoise LEGRAND.
. Ce même 12 avril 25. Un Académicien et remarquable auteur me fait parvenir un mot écrit en cours de présentation à l’issue de celle-ci, qui me touche infiniment. Extrait : (…) Ta présentation est extrêmement bien. Brillante, précise, honnête et forte. (…). Un deuxième mot, envoyé depuis la France par une autre pointure amie de JDD, Albert-André Lheureux, et remis lors des dédicaces, m’émeut encore.
. Le vendredi 11 avril 25, Jean-Claude VANTROYEN, dans Le Soir, consacre une demi-page aux 3 hommages dédiés à JDD. Extraits du passage me concernant : (…) Philippe Remy-Wilkin analyse en profondeur l’écrivain, le dramaturge (…) On est là dans la critique littéraire de haut vol, mais toujours compréhensible. (…) Voir l’article complet sur le site du Soir : https://www.lesoir.be/668281/article/2025-04-10/trois-hommages-jacques-de-decker-lagent-double-des-lettres-belges
